Jacques OFFENBACH

Né le 20 juin 1819 à Cologne (Allemagne), Jacob Offenbach (plus tard, Jacques) est le fils d’un musicien qui exerce dans les orchestres locaux. Le jeune Offenbach commence à composer dès 9 ans. Violoncelliste et musicien talentueux, il est envoyé à 14 ans au Conservatoire de Paris, avec son frère Julius. Luigi Cherubini, impressionné par leurs talents, les inscrira malgré leur nationalité étrangère.

Après un an de conservatoire, Offenbach le quitte. Il joue dans l’orchestre de l’Opéra-comique et se fait remarquer par Jacques F. Halévy, compositeur, qui lui donnera des leçons. Sa réputation grandit. Il compose quelques musiques de scène pour l’Opéra-comique, donne des concerts au violoncelle dès 1839. En 1840, à la suite du décès d’un de ses frères, Julius et lui retournent à Cologne. Durant ce séjour, leur mère décède également.

De retour à Paris, Offenbach s’éprend d’une jeune fille, Herminie. Devant la réticence des parents à confier leur fille à ce jeune Allemand, il multiplie les concerts et écrit une chanson, À toi, qui sera sur toutes les lèvres. Il se rend dans d’autres pays notamment à Londres en 1844 où il obtient de nombreux succès qui lui permettent de rentrer la tête haute et les poches pleines. Il épouse Herminie le 14 août 1844, union qui sera longue et heureuse.

La révolution de 1848 l’oblige à rentrer provisoirement à Cologne. Il reviendra en 1850. Le compositeur est alors nommé directeur de la musique et chef d’orchestre à la Comédie Française. En 1855, sur une commande du théâtre des Folies nouvelles, il compose La Reine des Iles qui remporte un certain succès. Cette année est celle de la Grande Exposition universelle de Paris. Offenbach en profite pour louer un petit théâtre sur les Champs Elysées qu’il baptise "Les Bouffes parisiens". Il y présente deux de ses opérettes dont Les deux aveugles qui lui vaut cette fois un triomphe.

Désormais, il règne sur la scène musicale du Second Empire. En 1857, Offenbach est acclamé à Londres où il se produit avec sa troupe. En 1858, il réalise son premier grand spectacle : Orphée aux enfers. Malgré un parfum de scandale, cette pièce finit par s’imposer. En 1860, le ballet Le Papillon fait très bon effet et l’air de La valse des rayons est très célèbre. Désormais les chefs-d’œuvre se suivent : La Belle Hélène (1864), Barbe Bleue (1866), La Vie parisienne (1866), La Grande duchesse de Gerolstein (1867). La Périchole, opéra romantique, aura moins de succès.

La guerre

La guerre de 1870 entre l’Allemagne et la France oblige une fois encore Offenbach à se faire discret. Son succès est toujours immense à l’étranger mais en France, son heure est passée. Qualifiée de Prussienne, sa musique n’intéresse plus. Offenbach fait encore une tournée triomphale aux états-Unis, mais il a le mal du pays. De retour en France, il continue à composer (Madame Favart) puis son ultime chef-d’œuvre, les contes d’Hoffmann, synthèse entre la musique légère et la musique classique.

Offenbach meurt le matin du 5 octobre 1880 sans avoir pu assister à la création de sa dernière pièce qui jette les bases de la comédie musicale. Le nom d’Offenbach est indissociable de la musique d’opérette. Il en est le créateur. Doué d’une étonnante invention mélodique, il a su faire rire en musique. Devenue désuette, cette musique connait un regain d’intérêt de nos jours.